La chanson blues / rhythm & blues du jour

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Yes ! Carolina Slim, un genre de Robert Johnson sur le tard, mais mort en dehors des clous réglementaires de la légendaire malédiction des 27 ans, initiée par ce dernier.
Epaulé par le très très iconique et sexy Lightnin Hopkins d'ailleurs.

J'en profite donc pour introduire dans ce sujet, un disque qui me plaît beaucoup : Sometimes I believe She loves me.

A l'origine, ce disque de 1964 d'Hopkins était constitué de deux parties bien disctintes : une première sur laquelle il est accompagné par ses "Bro", la deuxième et celle que je souhaite particulièrement évoquer, en duo avec l'excellente Barbara Dane.
Ces deux parties furent rééditées et augmentées séparément en deux albums distincts dans les années 90'.
J'adore les deux et quand on les écoute, il semblerait qu'ils s'aimaient beaucoup aussi tous les deux ; tant il est perceptible de constater la complicité et la joie qu'ils ont à jouer ensemble. C'est du nanan.
Sur le morceau titre par exemple, on entend le rire charmant de Barbara :

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Puisqu'ailleurs il est question de plagiaire, autant évoquer ici l'un de mes préféré du monde entier.
Lui n'a même pas peur de prendre le nom d'un autre et de se montrer outrageusement meilleur.
(Et ce n'est qu'un aspect du bonhomme... parce qu'il se contente aussi des reprises, plus géniales qu'à l'origine, pour bon nombre d'entre elles.)
D'autant plus qu'il sût s'entourer des meilleurs lors de ces enregistrements qui datent pour la plupart du début des 60' pour Chess. (Dont Willie Dixon aux basses.) Du Chicago Blues pur jus.
Monsieur Sonny Boy Williamson Deux(ième du nom) :

[sLidE_viNylEs]

Sonny Boy. La légende.

Amateur du blues du Delta. Propal du soir, bonsoir. Sonne comme une complainte le long du Mississippi.
Maxwell Street Jimmy Davis - Alberta (1965)

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Ah... Alberta. On pourrait presqu'ouvrir un sujet sur cette seule chanson, tant elle fut inspirante pour un grand nombre de ceux déjà cités sur ces pages.
Mais le first, c'est lui :

[sLidE_viNylEs]

L'histoire est lourde à porter. Mais force est de constater que sur les cinq pages pas une seule nana chantent du blues.
Avant les années 8O's, j'entends. Faut pas déconner non plus.

Elles sont présentes en solo orienté négro spirituals sur la période pre-war et après uniquement* en compagnie du mâle alpha. Compréhensible qu'elles se soient vite barrées vers la voix des anges.

Pour la peine d'avoir lu le trac au dessus. Une ma vision du blues.

Eddie Head & Family - Eddie Head And His Family - Tryin' To Get Home (19XX)


Inéluctablement, une pensée à Annie Mae McDowell.
Annie Mae McDowell & Fred McDowell - Where Could I Go (But To The Lord) {1966}


*PS : où à quelques exceptions

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Pour sûr, le Blues « féminin » est sous représenté. Et pourtant, ces messieurs ne parlent que d'elles.
(Par exemple, pour n'en citer qu'un et c'est JL Hooker : « Sans les femmes, le Blues n’existerait pas. […] Si vous parlez de cœurs brisés et d’histoires de bonnes femmes, alors vous parlez de Blues. ».)
Aux quelques exceptions que tu évoques, des artistes exceptionnelles et reconnues tout de même : L'imperatrice Bessie Smith, Ma Rainey, Ida Cox, Ethel Waters, etc... (la liste est longue.) Les années 20 ont leur lot de grandes Dames, accompagnées par des orchestres, mais solo.
Et puis n'oublions pas notre Sister Rosetta et sa guitare, en selle dans les bouges et nefs.

Cette compilation non-exhaustive, permet de se rencarder sur les grands et plus petits noms de l'avant-guerre. Elle brasse assez large et fut, à titre personnel, une bonne entrée en matière :


Que dire pour poursuivre, de Big Mama Thorton, Koko Taylor, Trudy Lynn, Debbie Davies et sa strat avec Albert Collins, Denise Lasalle, etc... ? (A nouveau, la liste est longue).

Monsieur, laissez-moi conclure cette intervention avec la superbe pianiste Katie Webster :

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Blasphème dominical en faveur de la nécessite gustative, pour cause d'édilité dans le verger :
j'ai accroché ce disque aux branches de mon cerisier pour dissuader les piafs de tout m'bouffer !

Je me le suis repassé un coup avant. Sans regrets.
Le personnage est sympathique, sa musique se laisse écouter, mais je n'ai rien d'autre à signaler sinon.
Popa Chubby, Peace, Love and Respect.

[nunu]

Allez une dame qui chantait du Blues



Memphis Minnie-Me and My Chauffeur Blues, 1941

Elle a fait beaucoup de morceaux avec son maris, Kansas Joe Mccoy, et c'est aussi a elle qu'on doit When the Levee Breaks

Une autre grand dame du Blues, toujours vivante et en activité depuis pas loin de 60 ans



Barbara Lynn, Artiste tres sous estimé et injustement tombé dans l'oubli je trouve, excellente guitariste( gauchère) et bonne chanteuse. Elle continue a se produire sur scene aujourd'hui


Et on finit par une damé décédée l'an dernier a l'age de 80 ans, ici dans une performance de 2017. Et a 78 ans elle envoyait encore. Grande guitariste, elle c'est pareil je suis pas sur que beaucoup de gens se souvenait d'elle.

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Excellente Barbara Lynn !
Elle a son ticket aussi dans le topic Soul.
Son album "Sister of Soul" (1964) est un bonbon.

Et puis, ce titre, c'est bien la classe aussi :
You'll lose a good Thing, (si vous ne connaissez pas.)

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Un très classique et bien nommé "Super Super Blues Band". Je ne me lasse d'écouter cet album.
Les vedettes que l'on observe sur la pochette ne font pourtant pas d'ombre à l'écoute à Otis Spann au piano
et à l'excellent Buddy Guy à la basse.
L'ensemble est sujet à discussion (et elle est ouverte !), quant à la qualité des reprises de ces grands classiques, mais une fois plus, c'est l'atmosphère badine, le bon temps que passent ces grandes gueules à les ouvrir grand.
Le Loup est au dessus.

[Echoes]

Bobby Blue Band - Ain't No Love In The Heart Of The City - 1974

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Un Junior du derrière les fagots, un patriarche à la notoriété juvénile et des vocalises à nous faire tenir toute la nuit.
Pour Fat Possum au début des années 90, All Night Long - J. Kimbrough.
N'ayez crainte, la datation tardive de ces enregistrements n'altère en rien le génie du garçon : personne sauf lui.

[Faine Jade]

Le Blues du Delta... Cedell Davis

Woke up this morniiiiing...






(…) A 10 ans, il est frappé par une sévère polio. Il retourne alors aux bons soins de sa mère, qui en parallèle de son travail de cuistot, est une guérisseuse reconnue. Commence alors un long processus de réapprentissage de la guitare. Il repensera la manière conventionnelle de jouer, pour l’adapter à son handicap : « ça m’a pris 3 ans » se rappelle t’il, « j’étais droitier, mais je ne pouvais plus utiliser ma main droite… J’ai donc retourné la guitare, et je joue en gaucher maintenant. Mais j’ai toujours besoin de quelque chose avec quoi jouer en slide, et ma mère avait ces couteaux, un set d’argenterie, je lui en ai chipé un… » C’est le début d’un style de jeu unique, dans le blues et en dehors. L’utilisation du couteau sur les cordes produit une sonorité particulière, unique. Certaines personnes qui écoutaient Cedell pour la première fois étaient tentées de dire qu’il jouait désaccordé, mais il serait plus juste de dire qu’il joue dans un accordage alternatif, car sa façon d’entendre et de jouer est constante et systématique.(…) Il a également écumé les juke joints sudistes avec de nombreux musiciens. Sa collaboration la plus significative et la plus longue fut avec le grand Robert Nighthawk, qui était considéré par Muddy Waters comme le plus grand slide-guitariste du delta ! Ils ont bossé ensemble durant 10 années, entre 53 et 63. Pendant ce temps Cedell était basé à St.Louis, ou il a pu faire la connaissance de Big Joe Williams, Charlie Jordan, JD. « Jelly Jaw » Short, et d’autres… Mais fin 57, il fut gravement blessé lors d’une descente de police dans un bouge de la ville. C’est l’émeute, et Cedell qui marchait alors en béquilles fut piétiné, et ses jambes broyées, le condamnant à la chaise roulante à vie. Ce qui ne l'empêche pas de continuer sa carrière aujourd'hui, à 86 ans, avec cette magie que le vrai talent seul permet... CeDell est une légende du Delta Blues !
https://clifdenman.wixsite.com/erinprod/cedell-davis

[nunu]

Mon Bluesman favori



Le premier a avoir joué avec les dents, avant Hendrix. Ami de la famille Miller et mentor du petit Steve bien avant qu'il vole comme un aigle et a qui il appris a jouer de la guitare derriere le dos et avec les dents.

On lui dit au moins un classique du Blues, repris entre autres par le ABB et Cream, Stormy Monday

[vox populi]

Rencontre au sommet entre SRV et Albert King, deux légendes du blues

[vox populi]

Robert Pete Williams est un musicien de blues très particulier.
Né près de bâton Rouge en 1914. Il a travaillé dans une coopérative laitière dès l'âge de 14 ans tout en jouant dans les bars de la région une musique très particulière.
Sa voix était soutenue par des accords mineurs. Il jouait un blues rural parfois très country, parfois teinté de notes jazz. Il improvisait beaucoup et alternait les moments chantés et instrumentaux.
EN 1956 il est emprisonné pour meurtre (légitime défense? )
Il a été redécouvert par l’ethnomusicologue Harry Oster à la prison de Louisiana State Penitentiary, qui obtient sa libération partielle pour le faire enregistrer sur le label de John Fahey.
Cet enregistrement lui permet de jouer, en 1964, au festival de Newport. Ensuite, Il a continué à jouer jusqu'à la fin des années 1970 : Par exemple en Europe lors des American Folk Blues Festivals de 1966 et 1972) et également en France en 1979 où il partage avec Dick Annegarn une scène ainsi que l'album Ferraillages.
Mais sa santé commença à se dégrader. Il meurt à Rosedale le 31 décembre 1980 à l'âge de 66 ans.

[vox populi]

Voici un document tout à fait exceptionnel puisqu'il s'agit du premier enregistrement d'un guitariste blues noir en 1923.
Sylvester Weaver
Weaver a enregistré "Longing for Daddy Blues" et "I've Got to Go and Leave My Daddy Behind" avec la chanteuse de blues Sara Martin le 23 octobre 1923 à New York . Deux semaines plus tard, en tant que soliste, il enregistre "Guitar Blues" et "Guitar Rag", les premiers instrumentaux de guitare de blues
Les annuaires de la ville de Louisville publiés entre 1916 et 1930 indiquent que Weaver, comme ses parents, a vécu la majeure partie de sa vie dans le quartier de Smoketown et qu'il occupé divers emplois comme livreur (1916–1920), ,concierge d'appartement (1928) ou chauffeur (1930).
Weaver a enregistré environ 50 autres chansons,souvent en duo avec des chanteuse car à l'époque le public blanc n'acceptait pas que les Hommes noirs prennent le devant de la scène. Les chanteuses effrayaient moins le public ce qui explique d'ailleurs pourquoi les premiers enregistrements blues au début des années 20 ont été réalisé par des femmes noires et non des Hommes.
Weaver est aussi le premier artiste à avoir enregistré avec un botleneck. Découragé par les difficultés financières il arrêta la musique dès 1927 et mourut complètement oublié en 1960, à l'âge de 62 ans.
Quelques mois plus tard le blues connu un fort regain d'intérêt et les enregistrements de Weaver ne tardèrent pas à devenir culte ..trop tard pour lui

[vox populi]

Si WC Handy est le premier musicien à avoir couché le blues sur une partition au début du 20 eme siècle, le premier enregistrement de son grand standard St louis Blues a été confié à un musicien blanc, en 1918, du nom de Al Bernard. cette chanson connu un énorme succès à tel point que Al en enregistrera 9 versions différentes. Il donnera ainsi une première notoriété au blues quelques mois avant que Mamie Smith sorte le single Crazy blues en 1920. ce dernier se vendra à plus d'1 million d'exemplaire et installera pour longtemps le blues au centre de la scène musicale Américaine

[vox populi]

Son Seals est incontestablement un des plus représentants du blues de chicago. Il a démarré sa carrière en tant que sideman des plus grands notamment Otis Rush, Muddy Waters ou encore Buddy Guy. Né en 1942, il faudra attendre le début des années 70 pour que soit édité son premier disque solo sur le label Alligator, qui est la même maison de disque que celle Albert Collins auquel le son de Son Seals fait immédiatement référence.
Il n'enregistrera que 7 albums studios, préférant le feu de la scène à la douceur moité des cabines d'enregistrements.
Des problèmes de santé lié au diabète et à une tentative de meurtre de son ex femme contre lui (elle lui tira une balle dans la mâchoire en 1997) rendront sa fin de vie particulièrement pénible, sans pourtant l'éloigner de la scène.
Il meurt en 2004 laissant derrière lui une discographie qui mériterait plus d'éloges dans la presse spécialisé .

[Silence]

Découvert tout à l'heure ... via Facebook (comme quoi Facebook c'est comme le reste, un outil qui peut être utile ... ou complètement crétin selon ce que l'on en fait) Et Whaou ! gros coup de coeur :


SONNY SIMMONS & MOKSHA SAMNYASIN - Nomadic


Inconnu pour moi jusqu'ici, Sonny Simmons (87 ans le papy !) ne l'est certainement pas pour les quelques fans de free jazz du forum, "En cette année 2014, il relève un défi intéressant puisqu'il a accepté de se joindre au projet un peu fou monté par des rockers français, à savoir Sebastien Bismuth d'Abrahma (qui s'occupe ici de la batterie et des arrangements électro, le batteur du groupe ayant réalisé le mixage) et Thomas Bellier de Blaak Heat Shujaa (qui tient la basse et produit), auxquels le joueur de Sitar Michel Kristof est venu prêter main-forte, délaissant un temps ses projets électro ambiants aussi expérimentaux qu'indescriptibles."