
Hank Jones – Porgy And Bess – (1959)
Formidable album pour mesurer l’importance de Hank Jones, de la fratrie « Jones » qui contient Elvin le batteur et Thad le trompettiste. Pour qui aurait oublié, Hank est pianiste, affublé du prénom Alvin, le batteur de la session est évidemment son prestigieux batteur de frère que l’on entend ici dans un contexte inhabituel.
Reste à saluer, pour faire connaissance avec l’entièreté du quartet, le contrebassiste Milt Hinton et le très excellent Kenny Burrell, qui n’est pas le frère de Dave, à la guitare. Le titre est suffisamment parlant pour que l’on comprenne que côté compos, il n’y a ici que du Gershwin, ce sont dix pièces extraites du fameux opéra, qui se posent ici, souvent les pièces les plus reconnues, faisant désormais figure de standards.
Ainsi filent « Summertime » qui ouvre l’album, « My Man’s Gone Now » ou encore « It Ain’t Necessarily So », de quoi faire remonter les souvenirs. Par contre nous sommes en mille neuf cent soixante, alors pas de miracle, bien que l’on sente que les pièces auraient pu durer et se développer pendant encore pas mal de temps, il faut bien s’y faire et l’album tourne autour de la demie heure, ce qui peut faire palot aujourd’hui.
Aussi les musiciens doivent-ils montrer leur talent sans coquetterie, dès le début des pièces nous voilà plongé dans l’ambiance et chacun se montre sous son meilleur jour, d’autant que les solos ne durent souvent que peu de mesures. Par contre tous les arrangements sont parfaitement pliés et là, chapeau bas ! Réussite totale de ce côté.
Hank s’avère être un pianiste parfaitement efficace, un peu dans le style de Monk pour ce qui est de l’économie, il ne cherche pas à éblouir mais se montre à chaque touche très pertinent et vise juste. Il est parfait dans cet environnement, c’est sans doute son frère Elvin qui est le plus surprenant.
Lui qui déferle souvent comme une tempête, tapant avec une force redoutable tambours et cymbales est ici transformé. Il joue dans la finesse et la clarté, se montrant habile et très subtil, il apporte une touche superbe à l’album de son frère.
Celui qui fait particulièrement plaisir dans cet environnement de qualité c’est bien sûr Kenny Burrell qui brille dans un tel écrin, il faut le surveiller car il est très précieux et se surpasse lors des solos. Milt Hilton se distingue lors de la pièce « It Ain't Necessarily So » où il joue une merveille de solo qui éblouit.
C’est un peu la marque de cet album où il faut être présent au bon moment et apporter la petite touche qui fait mouche !
It Ain't Necessarily So
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