Déjà que le concert est passé depuis 8 jours et je reconnais avoir encore plein de belles images dans les mirettes tant ce fut intense et jouissif à la fois. L'autre qui dévoile tout avant même qu'il ait rédigé sa fichue review surtout qu'en théorie, cette review aurait dû être publiée beaucoup plus tôt. 8 jours donc.....
L'album Skeletà est dans les bacs depuis quelques jours (une des meilleures ventes actuelles), raison pour laquelle le groupe vient déjà se produire sur la scène parisienne de l'ancien "POPB" (aujourd'hui Accor Arena) afin de le défendre ardemment en live. Pour l'occasion, Mme Phil m'a accompagné, avide qu'elle était d'assister à un concert du combo suédois.
Pour ce show comme pour tous les autres concerts de la tournée, il avait été signifié au public de ne pas utiliser leur portable raison pour laquelle le personnel de la salle avait pris soin de nicher le "précieux' (pour certains, pas pour moi) dans une petite sacoche minutieusement "verrouillée". On revenait vers ce que l'on pourrait appeler un concert "à l'ancienne"...
Ainsi, Tobias Forge et ses mystérieux comparses ont mis pour chaque tableau les petits plats dans les grands car tout au long de ce show, les décors aussi beaux les uns que les autres vont émerveiller bon nombre de fans dont je fais aujourd'hui partie.
Tout est de fait bien en place alors que le Tobias sillonne de part en part l'immense scène de Bercy en particulier sur les deux premiers titres extraits de Skeleta à savoir Peacefield et Lachryma. On poursuit sur deux bonnes versions de Spirit et From The Pinnacle To The Pit extraites de cet album que beaucoup considèrent comme étant le meilleur opus du groupe à savoir Meliora, un 3ème opus si riche qu'il mêle à la fois des tonalités de doom, rock psychédélique, rock progressif et hard rock. Très en voix, autant le dire notamment sur From The Pinnacle To The Pit, un titre que j'adore pour ma part, Tobias prend parfois un long temps entre chaque temps pour faire un peu d'humour et interpeler le public de façon chaleureuse. Sur la première partie de concert, le son m'apparaît cependant comme étant un peu brouillon voire compact, puissant également à tel point que je peine à en reconnaître certaines versions en particulier celle de Call Me Little Sunshine extraite d'Impera.
Inquiétant s'il en, Papa V Perpetua nouvellement intronisé, qui fait pendant le titre sus cité, son apparition sur le haut de la scène, diffuse avec une verve qui est la sienne la Bonne Parole puis déclame sans relâche haut et fort ses injonctions surgies des ténèbres auprès d'un public qui, de toute évidence, boit avec avidité mais aussi avec admiration le sermon inquisiteur de l'ecclésiastique machiavélique.
Au fil du concert, le son finira tout de même par s'améliorer de façon significative sur The Future Is A Foreign Land, un titre qui figure et clôt de fort belle façon le tout récent live Rite Here Rite Now. Retour ensuite sur Meliora, je vous l'affirme tout de go mais cet album occupe une place de choix dans ce que l'on pourrait appeler la "première partie de la carrière du groupe". Deux de ses titres en sont extraits à savoir Devil Church puis le très accrocheur Cirice qui font invariablement mouche.
Le groupe entend pour l'ultime partie du concert se concentrer sur la phase la plus "poppy" de leur carrière. Successivement s'enchainent alors Darkness At The Heart Of My Love et Satanized, le tout premier single de Skeleta en tout point magnifique permettant entre autres à l'assistance de reprendre comme un seul homme ce refrain ô combien entêtant qui atteste le fait que l'on peut s'attendre dans les années qui viennent à ce que cette chanson devienne un classique incontournable du groupe au même titre qu'un Danse Macabre.
Une foule littéralement galvanisée par un seul homme, c'est si rare mais là, de toutes les façons, à mesure que le show avançait dans le temps, Tobias sait pertinemment que la partie est d'ores et déjà gagnée pour le Tobias et ses sbires malfaisants. Pas si malfaisants que ça car nos compères six-cordistes masqués s'acquittent d'interventions finement ciselées.
Sans être le grand cirque "Rammsteinien", la pyrotechnie chez Ghost, c'est quand même quelque chose..... En effet, la cathédrale, semble s'embraser puis se consumer de l'intérieur et ce, sous la houlette d'un Papa V Perpetua au rictus machiavélique à souhait dont la seule et guère louable intention, réside dans le fait de faire effondrer l'imposant édifice.
Le show se poursuit sur une avalanche de tubes illustrée par Year Zero, Rats, He Is, Mummy Dust, Monstrace Clock (à l'issue duquel, Tobias remercie chaleureusement le public parisien pour son soutien). Après un court rappel, les Suédois reviennent pour un Mary On A Cross, un Danse Macabre et un Square Hammer qui déchainent les passions chez certains de mes voisins et voisines. Bercy chavire, explose et offre en guise de conclusion une ovation méritée à l'égard des protagonistes pour ce concert qui fut grandiose en tout point. Merci Messieurs. Revenez quand vous voulez !!!!!!
Setlist du 13 mai, Paris, Accor Arena
1 / Peacefield
2 / Lachryma
3 / Spirit
4 / From the Pinnacle to the Pit
5 / Call me Little Sunshine
6 / The Future Is a Foreign Land
7 / Devil Church
8 / Cirice
9 / Darkness at the Heart of My Love
10 / Satanized
11 / Ritual
12 / Umbra
13 / Year Zero
14 / He Is
15 / Rats
16 / Kiss the Go-Goat
17 / Mummy Dust
18 / Monstrance Clock
19 / Mary On a Cross
20 / Dance Macabre
21 / Square Hammer






Photos publiées par Gérard Drouot Productions.