Ac/dc
- Monsieur-Hulot
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Re: Ac/dc
Quand on les a vu avec Bon en 1979, on est pas obligé d'y retourner souvent ! La piscine à Baffie c'est pas mal aussi !Monsieur-Hulot a écrit : ↑jeu. 15 août 2024 15:11gabuzomeuzomeu a écrit : ↑jeu. 15 août 2024 10:14J'avais piscine et Festival DARC à Châteauroux dans l'Indre du Sar Rabinhdrana Duval !![]()
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L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)
Re: Ac/dc
AC/DC : Paris, Stade de France, 13/8/25
Un an jour pour jour que le groupe avait foulé les planches d'une scène française. En effet, cela s'était déroulé sous un soleil de plomb à l'Hippodrome de Longchamp. Il semble que nos Aussies préférés avaient à coeur de remettre le couvert non pas dans l'antre sablonneuse de ce lieu honorable mais dans ce Stade de France cher à leur coeur. Quatre jours plus tôt, selon l'avis de personnes éclairées, nos cinq gaillards y avaient donné une prestation tellurique faisant presque oublier les quelques déficiences vocales qu'avait connues en 2024 l'infortuné "Jonnah" (surnom patenté de Brian Johnson et ce, depuis son intégration au sein du gang des frères Young en 1980).



En première partie et ce, comme l'année précédente, c'est à Pretty Reckless composé de Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), Ben Phillips (guitare, chant, depuis 2010), Mark Damon (basse, depuis 2010), et Jamie Perkins (batterie, depuis 2010) que revenait la lourde charge de "chauffer" les lieux, chose que le groupe américain n'aura peine à faire compte tenu de la température ambiante. Emmené par la jolie vocaliste (la spécialiste du "cumul des portefeuilles" puisqu'elle est à la fois actrice, mannequin et musicienne), le combo propose pendant trois bons quarts d'heure un rock alternatif agréable sans pour autant en retenir quelque chose de marquant. Une musique qui séduit Mme Phil et mon cousin venus assister à leur premier concert d'AC/DC. Je restai pour ma part bien plus circonspect.
Il convient de noter cela étant que la demoiselle, animée d'une gouaille bien prononcée, occupe fort bien l'immense scène du Stade de France et puis il y a ce guitariste Ben Phillips qui fait des étincelles en proposant à un moment donné du show bien huilé un long solo fort bien exécuté lui permettant ainsi de faire étalage de tout son talent. Après avoir respecté le temps qui leur était imparti, le groupe prend congé sur un Take Me Down qui ravit leurs aficionados.



https://www.setlist.fm/setlist/the-pret ... 46a35.html
Il est donc temps de passer aux choses bien plus sérieuses en accueillant l'écolier effronté et sa bande qui n'ont qu'une chose en tête : en découdre à coups de riffs assassins avec le public parisien, celui-ci étant prêt à les ingurgiter au risque même de contracter une indigestion d'ordre musical.
Après une animation fort sympathique, le groupe, emmené par un Angus qui, pour l'occasion, arbore un élégant costume bleu (il était rouge il y a 4 jours, bleu et rouge étant soit dit en passant les couleurs de cette bonne ville de Paris), débarque comme l'an passé sur un percutant If You Want Blood (You've Got It). Rien à dire, tout est en place, surtout Brian, pour lequel nous étions en droit d'être inquiets. C'est apparemment mieux qu'en 2024. Alors que les éléments se déchainent par le biais d'impressionnantes trombes d'eau, il ne connaît pas non plus de faille apparente sur Back In Black, sachant qu'en termes de chant il s'agit d'un morceau dont on connaît la difficulté avérée. Ne mettons pas de côté le fait qu'il est quand même âgé de 77 ans et que le répertoire AC/DCien à dominante criarde requiert une tessiture vocale exigeante, tessiture dont n'est plus pourvu aujourd'hui notre ami Brian, cela va sans dire. Faisons donc preuve de bienveillance et de tolérance à son égard.
Par ailleurs, observer des pauses que certains trouveront parfois un peu longues entre les morceaux (cela a toujours été le cas chez AC/DC mais c'est comme ça) peut s'avérer un bienfait nécessaire pour lui et ses comparses.
Angus de son côté, arpente la scène de part en part avec certes moins de vélocité qu'auparavant, mais bon, il nous gratifie de son légendaire 'duck walk' emprunté au grand Chuck Berry. Le reste du groupe composé de Stevie Young (guitare rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt Laug (batterie, depuis octobre 2023) et Chris Chaney (basse, depuis mai 2024) fait preuve d'une discrétion à toute épreuve, ce qui, l'on se souvient bien, n'était pas forcément le cas lorsque Malcolm et Cliff étaient encore au sein du groupe. Les deux attractions du groupe, ce sont bien évidemment Angus et Brian mais bon, leur accorder un peu plus de libertés aurait été bien bienvenu.
Place ensuite au dernier album en date, Power Up avec ce Demon Fire fort alléchant, un titre qui, sans révolutionner la carrière du groupe, fait son office auprès des fans harnachés des fameuses cornes clignotantes. J'aime bien cet album de toute façon que je juge bien meilleur que le précédent Rock Or Bust et tant qu'on aime bien, l'essentiel est préservé. En revanche, le son me paraît très fort de là où je suis à savoir dans le vomitoire (avec Fab que j'ai rencontré en compagnie de son épouse, Sylvie, on a bien ri là-dessus). Un terme utilisé pour ce qui concernait les arènes romaines soit dit en passant. Shot Down In Flames, l'un de mes morceaux préférés du groupe toutes périodes confondues, cartonne grave avec sur les écrans, des flammes qui "ravagent" la scène. Sous une pluie battante, Angus distille les solos avec justesse, épaulé qu'il est par Chris Chaney, Steve Young et Matt Laug, toujours autant en retrait sur la scène. En même temps, le batteur, c'est un peu normal....... Mais bon, c'est comme ça, je le répète, ils ne sont que de simples "employés" qui viennent faire leur taf un mercredi soir. Enfin moi, je le vois comme ça.....
Ensuite, une clameur généreuse résonne dans le stade à l'écoute du riff ultra connu de Thunderstruck, morceau difficile s'il en est, qui, ceci dit, démarre de façon hésitante pour ce qui concerne Angus qui rate son riff et puis l'on sent chez Brian à ce moment précis une réelle difficulté à aligner les paroles (il les a manifestement oubliées)..... Une version correcte qui ne restera cependant pas dans les annales.
On sait tous que Back In Black (l'album), deuxième meilleur album musical en termes de ventes derrière le Thriller de Michael Jackson, recèle outre le morceau-titre, Hells Bells et You Shook Me All Night Long pour les plus connues, de sacrées pépites telles que ce Have A Drink On Me bien trop méconnu à mon humble avis. Fort heureusement Angus et Brian ont toujours à coeur de l'interpréter régulièrement avec brio (166 fois en tout) et ce, pour notre plus grand plaisir
Arrive la sempiternelle cloche suspendue annonçant de fait l'interprétation de Hells Bells. Je suis sûr que certains dans le stade s'attendaient à ce que Brian s'accroche à la corde pour la faire tinter. Déjà, point de corde et de deux, à 77 ans, il convient de toute évidence de se ménager. Et dire que c'est le premier titre de Back In Black que j'ai entendu le jour de la sortie de l'album et que je n'ai pas aimé de suite. Bah oui, ce sont des choses qui arrivent. Il faut toujours se méfier des premières écoutes. Considérant la rupture vocale entre Bon et Brian comme ayant été trop brutale, je me suis vu à l'époque utiliser le vinyle comme frisbee (d'ailleurs, il volait particulièrement bien, Back In Black mais moins bien que Dynasty de Kiss lol) et ce, dans ma petite chambre de 8m2. Malgré cette maltraitance qui n'eut lieu qu'une seule fois, le vinyle et la pochette ont survécu ...... :lol: J'avais un côté "die-hard" en faveur de Bon très prononcé à l'époque..... :lol:
Retour sur Power Up avec le premier single paru à l'époque. Shot In The Dark (rien à voir avec le titre d'Ozzy), efficace à souhait, fait irrémédiablement mouche et ce, grâce à une interprétation pour le moins réussie tout comme d'ailleurs ce Stiff Upper Lip extrait de cet album du même nom paru au début des années 2000 que l'on a tant attendu après Ballbreaker (1995) et qui leur permettra de se produire pour la 1ère fois au Stade de France un an plus tard pour un show resté mémorable dans la mémoire collective. En effet, le groupe, vêtu d'un maillot de l'équipe de France de football, avait joué en 2ème rappel une version belle à pleurer de Ride On. Ce sera la seule et unique fois que ce titre sera interprété en live.
Highway To Hell, morceau fédérateur ? Sans aucun doute pour un public en mode "communion solennelle" qui, comme un seul homme reprend le célébrissime refrain toutes cornes clignotantes dehors avec sur les écrans cette autoroute vers l'enfer jalonnée de dangers multiples. Ma voisine à droite est littéralement déchainée. En même temps, cela peut se comprendre vu qu'elle était désireuse de les voir avant qu'il ne soit trop tard. Fab lui qui se trouve dans les loges, un peu plus loin dans le............vomitoire, m'envoie un SMS émouvant à la limite même du larmoyant : "Oh que que ze suis zémuuuuuu !!!!!!! C'est toute ma jeunesse qui déphile" devant moi......"
Shoot To Thrill, quant à lui, n'a certes pas la même réputation que son illustre prédécesseur. Cependant, il s'est toujours avéré être efficace pour faire headbanguer toute une assistance qui encourage un Angus survolté et ce, malgré les années. Sin City vient ensuite nous rappeler à notre bon souvenir à quel point il s'agit d'un titre-phare tant son interprétation fut lumineuse à tous les niveaux. Angus illumine le morceau de toute sa classe, Brian, quant à lui, chante de façon correcte tandis que la section rythmique même si celle-ci n'est pas aussi définitive que celle incarnée par les redoutables Phil Rudd et Cliff Williams, accomplit sa tâche avec efficacité et précision.
En lieu et place de Hell Ain't A Bad Place To Be joué hier soir, le groupe enchaine après.....un long temps mort sur un Dog Eat Dog pour le moins destructeur. "Destructeur", Dirty Deeds Done Dirt Cheap l'est tout autant. Son rythme pesant ne laisse pas insensible ma chère et tendre qui secoue frénétiquement sa crinière encore épaisse...Elle au moins, elle a encore des cheveux...... Même ambiance pour High Voltage sur lequel Brian crie toute sa rage sur la série des "Hiiiiiigh" alors qu'Angus continue de traverser la scène de façon infatigable (c'est du moins l'impression qu'il donne car je pense que la réalité est tout autre).
Lorsque j'entends Riff Raff, alors mon visage s'illumine. Il s'agit pour moi d'un morceau que je considère comme l'un des meilleurs composés par le groupe et la version que je préfère est celle qui se trouve être sur le live If You Want Blood (You've Got It), l'album DEFINITIF des Aussies pour ce qui me concerne, un live légendaire enregistré dans l'étuve du Glasgow Apollo. Riff Raff joue dans cette dernière partie du show le rôle de rouleau compresseur qu'on lui connaît et ce, grâce à la complicité des deux Young. Malgré quelques signes de fatigue affichés par Brian, celui-ci se comporte plutôt bien dans l'interprétation de ce titre particulièrement exigeant.
Cinquième titre de Back In Back dont on célèbre le 45ème anniversaire de sa parution, You Shook Me All Night Long, single qui connut un énorme succès à l'époque puisque diffusé presque quotidiennement sur certaines ondes françaises (j'en avais fait presque une indigestion, si si.......lol) est repris avec force par une foule enthousiaste.
Apparaît alors sur les écrans la pulpeuse Rosie annonciatrice de Whole Lotta Rosie, là aussi, un de mes titres favoris. Trop de monde dans cette immense enceinte pour espérer percevoir les clameurs "Angus Angus" d'un hypothétique Glasgow Apollo multiplié au centuple mais le coeur y est et c'est bien là, l'essentiel. Ce qui va suivre va s'avérer être indubitablement le GRAND MOMENT du show : Let There Be Rock interprété sur plus de 20 minutes ("25" diront certains) où Angus, juché sur sa plateforme, nous gratifie d'un solo interminable mais jouissif et pendant ce temps-là, la section rythmique absolument irréprochable, bastonne grave jusqu'à "l'explosion finale" sur laquelle dans un fracas de décibels assassins, l'écolier rebelle se laisse tomber pour tournoyer frénétiquement sur sa plateforme qui lui est allouée, et ce, sous le regard médusé de certaines jeunes voisines s'interrogeant probablement sur la raison d'une telle attitude. Il n'en demeure pas moins que l'Angus nous propose une version HALLUCINANTE, TELLURIQUE, EXCEPTIONNELLE, EXTRATERRESTRE, CELESTE ET DIVIIIIIIINE.......................P***** mais arrête-toi, Phil, on a compris....... Le public semble terrassé et abasourdi par ce qu'il vient d'entendre et c'est donc le moment que choisissent les Boys pour souffler quelques minutes.
Ils reviennent presque aussitôt pour entamer l'explosif TNT qu'attendait impatiemment ma voisine de coeur. Celle-ci s'en donne à coeur joie et ce, pendant toute la durée du morceau qu'elle vénère depuis toujours.
Comme d'habitude et ce, depuis plus de 40 ans, le groupe parachève son concert sur l'excellent For Those About To Rock dans une "pluie" de décibels (attention à l'électrocution......) agrémenté d'un mini-feu d'artifice de part et d'autre de la scène. Quel final donc !!!!! Pendant quelques minutes, je reste béat d'admiration et reste donc sans voix devant ce que je viens de voir et d'entendre. Je reprends peu à peu mes esprits puis accompagné de mon épouse et de mon cousin, prends le chemin de la sortie qui s'avèrera beaucoup plus rapide et plus fluide qu'à la Défense Arena.
En guise de conclusion, je n'aurai qu'une chose à dire, peut-être deux et encore, une suffira : ce concert FABULEUX (je le revendique) a véhiculé chez moi, beaucoup d'émotion, de nostalgie et pourtant, je les ai vus un certain nombre de fois mais là, je suis conscient du fait qu'il s'agissait sans doute de leur dernier passage par chez nous et je reconnais avoir eu le coeur serré (j'ai fait en sorte que personne ne le remarque) alors que les derniers accords de For Those About To Rock résonnaient encore dans l'enceinte dionysienne. Je ne peux à mon niveau que les remercier pour tout ce qu'ils nous ont généreusement apporté. Merci, merci, merci et surtout reposez-vous bien, vous le méritez bien.....
If You Want Blood (You’ve Got It)
Back In Black
Demon Fire
Shot Down In Flames
Thunderstruck
Have A Drink On Me
Hells Bells
Shot In The Dark
Stiff Upper Lip
Highway To Hell
Shoot To Thrill
Sin City
Dog Eat Dog
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
High Voltage
Riff Raff
You Shook Me All Night Long
Whole Lotta Rosie
Let There Be Rock
Encore :
TNT
For Those About To Rock















Un an jour pour jour que le groupe avait foulé les planches d'une scène française. En effet, cela s'était déroulé sous un soleil de plomb à l'Hippodrome de Longchamp. Il semble que nos Aussies préférés avaient à coeur de remettre le couvert non pas dans l'antre sablonneuse de ce lieu honorable mais dans ce Stade de France cher à leur coeur. Quatre jours plus tôt, selon l'avis de personnes éclairées, nos cinq gaillards y avaient donné une prestation tellurique faisant presque oublier les quelques déficiences vocales qu'avait connues en 2024 l'infortuné "Jonnah" (surnom patenté de Brian Johnson et ce, depuis son intégration au sein du gang des frères Young en 1980).



En première partie et ce, comme l'année précédente, c'est à Pretty Reckless composé de Taylor Momsen (chant, guitare rythmique, depuis 2009), Ben Phillips (guitare, chant, depuis 2010), Mark Damon (basse, depuis 2010), et Jamie Perkins (batterie, depuis 2010) que revenait la lourde charge de "chauffer" les lieux, chose que le groupe américain n'aura peine à faire compte tenu de la température ambiante. Emmené par la jolie vocaliste (la spécialiste du "cumul des portefeuilles" puisqu'elle est à la fois actrice, mannequin et musicienne), le combo propose pendant trois bons quarts d'heure un rock alternatif agréable sans pour autant en retenir quelque chose de marquant. Une musique qui séduit Mme Phil et mon cousin venus assister à leur premier concert d'AC/DC. Je restai pour ma part bien plus circonspect.
Il convient de noter cela étant que la demoiselle, animée d'une gouaille bien prononcée, occupe fort bien l'immense scène du Stade de France et puis il y a ce guitariste Ben Phillips qui fait des étincelles en proposant à un moment donné du show bien huilé un long solo fort bien exécuté lui permettant ainsi de faire étalage de tout son talent. Après avoir respecté le temps qui leur était imparti, le groupe prend congé sur un Take Me Down qui ravit leurs aficionados.



https://www.setlist.fm/setlist/the-pret ... 46a35.html
Il est donc temps de passer aux choses bien plus sérieuses en accueillant l'écolier effronté et sa bande qui n'ont qu'une chose en tête : en découdre à coups de riffs assassins avec le public parisien, celui-ci étant prêt à les ingurgiter au risque même de contracter une indigestion d'ordre musical.
Après une animation fort sympathique, le groupe, emmené par un Angus qui, pour l'occasion, arbore un élégant costume bleu (il était rouge il y a 4 jours, bleu et rouge étant soit dit en passant les couleurs de cette bonne ville de Paris), débarque comme l'an passé sur un percutant If You Want Blood (You've Got It). Rien à dire, tout est en place, surtout Brian, pour lequel nous étions en droit d'être inquiets. C'est apparemment mieux qu'en 2024. Alors que les éléments se déchainent par le biais d'impressionnantes trombes d'eau, il ne connaît pas non plus de faille apparente sur Back In Black, sachant qu'en termes de chant il s'agit d'un morceau dont on connaît la difficulté avérée. Ne mettons pas de côté le fait qu'il est quand même âgé de 77 ans et que le répertoire AC/DCien à dominante criarde requiert une tessiture vocale exigeante, tessiture dont n'est plus pourvu aujourd'hui notre ami Brian, cela va sans dire. Faisons donc preuve de bienveillance et de tolérance à son égard.
Par ailleurs, observer des pauses que certains trouveront parfois un peu longues entre les morceaux (cela a toujours été le cas chez AC/DC mais c'est comme ça) peut s'avérer un bienfait nécessaire pour lui et ses comparses.
Angus de son côté, arpente la scène de part en part avec certes moins de vélocité qu'auparavant, mais bon, il nous gratifie de son légendaire 'duck walk' emprunté au grand Chuck Berry. Le reste du groupe composé de Stevie Young (guitare rythmique, de mai à novembre 1988, puis depuis mai 2014), Matt Laug (batterie, depuis octobre 2023) et Chris Chaney (basse, depuis mai 2024) fait preuve d'une discrétion à toute épreuve, ce qui, l'on se souvient bien, n'était pas forcément le cas lorsque Malcolm et Cliff étaient encore au sein du groupe. Les deux attractions du groupe, ce sont bien évidemment Angus et Brian mais bon, leur accorder un peu plus de libertés aurait été bien bienvenu.
Place ensuite au dernier album en date, Power Up avec ce Demon Fire fort alléchant, un titre qui, sans révolutionner la carrière du groupe, fait son office auprès des fans harnachés des fameuses cornes clignotantes. J'aime bien cet album de toute façon que je juge bien meilleur que le précédent Rock Or Bust et tant qu'on aime bien, l'essentiel est préservé. En revanche, le son me paraît très fort de là où je suis à savoir dans le vomitoire (avec Fab que j'ai rencontré en compagnie de son épouse, Sylvie, on a bien ri là-dessus). Un terme utilisé pour ce qui concernait les arènes romaines soit dit en passant. Shot Down In Flames, l'un de mes morceaux préférés du groupe toutes périodes confondues, cartonne grave avec sur les écrans, des flammes qui "ravagent" la scène. Sous une pluie battante, Angus distille les solos avec justesse, épaulé qu'il est par Chris Chaney, Steve Young et Matt Laug, toujours autant en retrait sur la scène. En même temps, le batteur, c'est un peu normal....... Mais bon, c'est comme ça, je le répète, ils ne sont que de simples "employés" qui viennent faire leur taf un mercredi soir. Enfin moi, je le vois comme ça.....
Ensuite, une clameur généreuse résonne dans le stade à l'écoute du riff ultra connu de Thunderstruck, morceau difficile s'il en est, qui, ceci dit, démarre de façon hésitante pour ce qui concerne Angus qui rate son riff et puis l'on sent chez Brian à ce moment précis une réelle difficulté à aligner les paroles (il les a manifestement oubliées)..... Une version correcte qui ne restera cependant pas dans les annales.
On sait tous que Back In Black (l'album), deuxième meilleur album musical en termes de ventes derrière le Thriller de Michael Jackson, recèle outre le morceau-titre, Hells Bells et You Shook Me All Night Long pour les plus connues, de sacrées pépites telles que ce Have A Drink On Me bien trop méconnu à mon humble avis. Fort heureusement Angus et Brian ont toujours à coeur de l'interpréter régulièrement avec brio (166 fois en tout) et ce, pour notre plus grand plaisir
Arrive la sempiternelle cloche suspendue annonçant de fait l'interprétation de Hells Bells. Je suis sûr que certains dans le stade s'attendaient à ce que Brian s'accroche à la corde pour la faire tinter. Déjà, point de corde et de deux, à 77 ans, il convient de toute évidence de se ménager. Et dire que c'est le premier titre de Back In Black que j'ai entendu le jour de la sortie de l'album et que je n'ai pas aimé de suite. Bah oui, ce sont des choses qui arrivent. Il faut toujours se méfier des premières écoutes. Considérant la rupture vocale entre Bon et Brian comme ayant été trop brutale, je me suis vu à l'époque utiliser le vinyle comme frisbee (d'ailleurs, il volait particulièrement bien, Back In Black mais moins bien que Dynasty de Kiss lol) et ce, dans ma petite chambre de 8m2. Malgré cette maltraitance qui n'eut lieu qu'une seule fois, le vinyle et la pochette ont survécu ...... :lol: J'avais un côté "die-hard" en faveur de Bon très prononcé à l'époque..... :lol:
Retour sur Power Up avec le premier single paru à l'époque. Shot In The Dark (rien à voir avec le titre d'Ozzy), efficace à souhait, fait irrémédiablement mouche et ce, grâce à une interprétation pour le moins réussie tout comme d'ailleurs ce Stiff Upper Lip extrait de cet album du même nom paru au début des années 2000 que l'on a tant attendu après Ballbreaker (1995) et qui leur permettra de se produire pour la 1ère fois au Stade de France un an plus tard pour un show resté mémorable dans la mémoire collective. En effet, le groupe, vêtu d'un maillot de l'équipe de France de football, avait joué en 2ème rappel une version belle à pleurer de Ride On. Ce sera la seule et unique fois que ce titre sera interprété en live.
Highway To Hell, morceau fédérateur ? Sans aucun doute pour un public en mode "communion solennelle" qui, comme un seul homme reprend le célébrissime refrain toutes cornes clignotantes dehors avec sur les écrans cette autoroute vers l'enfer jalonnée de dangers multiples. Ma voisine à droite est littéralement déchainée. En même temps, cela peut se comprendre vu qu'elle était désireuse de les voir avant qu'il ne soit trop tard. Fab lui qui se trouve dans les loges, un peu plus loin dans le............vomitoire, m'envoie un SMS émouvant à la limite même du larmoyant : "Oh que que ze suis zémuuuuuu !!!!!!! C'est toute ma jeunesse qui déphile" devant moi......"
Shoot To Thrill, quant à lui, n'a certes pas la même réputation que son illustre prédécesseur. Cependant, il s'est toujours avéré être efficace pour faire headbanguer toute une assistance qui encourage un Angus survolté et ce, malgré les années. Sin City vient ensuite nous rappeler à notre bon souvenir à quel point il s'agit d'un titre-phare tant son interprétation fut lumineuse à tous les niveaux. Angus illumine le morceau de toute sa classe, Brian, quant à lui, chante de façon correcte tandis que la section rythmique même si celle-ci n'est pas aussi définitive que celle incarnée par les redoutables Phil Rudd et Cliff Williams, accomplit sa tâche avec efficacité et précision.
En lieu et place de Hell Ain't A Bad Place To Be joué hier soir, le groupe enchaine après.....un long temps mort sur un Dog Eat Dog pour le moins destructeur. "Destructeur", Dirty Deeds Done Dirt Cheap l'est tout autant. Son rythme pesant ne laisse pas insensible ma chère et tendre qui secoue frénétiquement sa crinière encore épaisse...Elle au moins, elle a encore des cheveux...... Même ambiance pour High Voltage sur lequel Brian crie toute sa rage sur la série des "Hiiiiiigh" alors qu'Angus continue de traverser la scène de façon infatigable (c'est du moins l'impression qu'il donne car je pense que la réalité est tout autre).
Lorsque j'entends Riff Raff, alors mon visage s'illumine. Il s'agit pour moi d'un morceau que je considère comme l'un des meilleurs composés par le groupe et la version que je préfère est celle qui se trouve être sur le live If You Want Blood (You've Got It), l'album DEFINITIF des Aussies pour ce qui me concerne, un live légendaire enregistré dans l'étuve du Glasgow Apollo. Riff Raff joue dans cette dernière partie du show le rôle de rouleau compresseur qu'on lui connaît et ce, grâce à la complicité des deux Young. Malgré quelques signes de fatigue affichés par Brian, celui-ci se comporte plutôt bien dans l'interprétation de ce titre particulièrement exigeant.
Cinquième titre de Back In Back dont on célèbre le 45ème anniversaire de sa parution, You Shook Me All Night Long, single qui connut un énorme succès à l'époque puisque diffusé presque quotidiennement sur certaines ondes françaises (j'en avais fait presque une indigestion, si si.......lol) est repris avec force par une foule enthousiaste.
Apparaît alors sur les écrans la pulpeuse Rosie annonciatrice de Whole Lotta Rosie, là aussi, un de mes titres favoris. Trop de monde dans cette immense enceinte pour espérer percevoir les clameurs "Angus Angus" d'un hypothétique Glasgow Apollo multiplié au centuple mais le coeur y est et c'est bien là, l'essentiel. Ce qui va suivre va s'avérer être indubitablement le GRAND MOMENT du show : Let There Be Rock interprété sur plus de 20 minutes ("25" diront certains) où Angus, juché sur sa plateforme, nous gratifie d'un solo interminable mais jouissif et pendant ce temps-là, la section rythmique absolument irréprochable, bastonne grave jusqu'à "l'explosion finale" sur laquelle dans un fracas de décibels assassins, l'écolier rebelle se laisse tomber pour tournoyer frénétiquement sur sa plateforme qui lui est allouée, et ce, sous le regard médusé de certaines jeunes voisines s'interrogeant probablement sur la raison d'une telle attitude. Il n'en demeure pas moins que l'Angus nous propose une version HALLUCINANTE, TELLURIQUE, EXCEPTIONNELLE, EXTRATERRESTRE, CELESTE ET DIVIIIIIIINE.......................P***** mais arrête-toi, Phil, on a compris....... Le public semble terrassé et abasourdi par ce qu'il vient d'entendre et c'est donc le moment que choisissent les Boys pour souffler quelques minutes.
Ils reviennent presque aussitôt pour entamer l'explosif TNT qu'attendait impatiemment ma voisine de coeur. Celle-ci s'en donne à coeur joie et ce, pendant toute la durée du morceau qu'elle vénère depuis toujours.
Comme d'habitude et ce, depuis plus de 40 ans, le groupe parachève son concert sur l'excellent For Those About To Rock dans une "pluie" de décibels (attention à l'électrocution......) agrémenté d'un mini-feu d'artifice de part et d'autre de la scène. Quel final donc !!!!! Pendant quelques minutes, je reste béat d'admiration et reste donc sans voix devant ce que je viens de voir et d'entendre. Je reprends peu à peu mes esprits puis accompagné de mon épouse et de mon cousin, prends le chemin de la sortie qui s'avèrera beaucoup plus rapide et plus fluide qu'à la Défense Arena.
En guise de conclusion, je n'aurai qu'une chose à dire, peut-être deux et encore, une suffira : ce concert FABULEUX (je le revendique) a véhiculé chez moi, beaucoup d'émotion, de nostalgie et pourtant, je les ai vus un certain nombre de fois mais là, je suis conscient du fait qu'il s'agissait sans doute de leur dernier passage par chez nous et je reconnais avoir eu le coeur serré (j'ai fait en sorte que personne ne le remarque) alors que les derniers accords de For Those About To Rock résonnaient encore dans l'enceinte dionysienne. Je ne peux à mon niveau que les remercier pour tout ce qu'ils nous ont généreusement apporté. Merci, merci, merci et surtout reposez-vous bien, vous le méritez bien.....
If You Want Blood (You’ve Got It)
Back In Black
Demon Fire
Shot Down In Flames
Thunderstruck
Have A Drink On Me
Hells Bells
Shot In The Dark
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- Christang 29
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- Enregistré le : mar. 30 juil. 2019 20:37
Re: Ac/dc
Mon frangin les a vu un nombre important de fois y était aussi mercredi dernier .
A priori un très bon concert , bien au delà de ce qu'il avait vu l'an dernier .
La crainte de beaucoup était la voix de Brian Johnson . Mais de ce côté là il a du bien bossé car il avait retrouvé toute sa voix à l'exception du morceau Thunderstruck comme tu l'as souligné . Il est vrai que ce morceau n'est pas facile vocalement .
Il est revenu ravi de son concert , conscient aussi que c'était la dernière fois qu'ils les voyaient
A priori un très bon concert , bien au delà de ce qu'il avait vu l'an dernier .
La crainte de beaucoup était la voix de Brian Johnson . Mais de ce côté là il a du bien bossé car il avait retrouvé toute sa voix à l'exception du morceau Thunderstruck comme tu l'as souligné . Il est vrai que ce morceau n'est pas facile vocalement .
Il est revenu ravi de son concert , conscient aussi que c'était la dernière fois qu'ils les voyaient
Qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de vous
Re: Ac/dc
Mercredi dernier, AC/DC a rejoint le cercle très fermé des artistes ayant franchi le cap des 500.000 billets vendus en carrière au Stade de France. Au préalable, seuls Johnny Hallyday, Beyoncé, Coldplay, Muse et U2 avaient réussi cela (ou mieux) dans l'enceinte dionysienne.
J’ai eu le plaisir de féliciter Angus Young et Brian Johnson pour cette réussite exceptionnelle en leur remettant cette plaque commémorative à l’aube de leur septième concert historique, tous ayant été produits par Gérard Drouot Productions.
June 22, 2001 Stiff Upper Lip Tour
June 12, 2009 Black Ice Tour
June 18, 2010 Black Ice Tour
May 23 & 26, 2015 Rock or Bust Tour
August 9 & 13, 2025 Pwr
Up Tour
Texte et photos Mathieu Drouot



J’ai eu le plaisir de féliciter Angus Young et Brian Johnson pour cette réussite exceptionnelle en leur remettant cette plaque commémorative à l’aube de leur septième concert historique, tous ayant été produits par Gérard Drouot Productions.
June 22, 2001 Stiff Upper Lip Tour
June 12, 2009 Black Ice Tour
June 18, 2010 Black Ice Tour
May 23 & 26, 2015 Rock or Bust Tour
August 9 & 13, 2025 Pwr
Texte et photos Mathieu Drouot


