Raspy Junker

Pour discuter du bon gros rock lourd qui déchire.
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Phil
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Raspy Junker

Message par Phil » dim. 22 juin 2025 21:32

RASPY JUNKER : Paris, Place St Michel, 21/6/25

Pour la Fête de la Musique, Raspy Junker était encore présent sur la Place St Michel, "SA" Place St Michel, oserais-je dire pour assurer ce qui allait être un super concert. Depuis deux ans, le line up s'est stabilisé autour de Thomas à la guitare et au chant, Harry (la "voix" comme l'appellera plus tard Thomas), Cédric derrière les fûts, Loïc à la 2ème guitare et Patrick à la basse.

Coupable, je l'étais un peu car deux choses que l'on qualifiera de répréhensibles, je n'avais pas pris soin d'assister à leur prestation du Quartier Général le 11 avril dernier et puis là, pour cette Fête de la Musique 2025, je suis arrivé en retard et pour cause, après avoir trainé pour visiter Notre Dame et ensuite les Arènes de Lutèce, je m'étais arrêté de temps à autre pour regarder d'autres groupes comme ce duo de p'tits jeunes aux abords de la cathédrale fort sympathiques au demeurant mais un peu mous et un autre combo qui lui, oeuvrait dans un rock alternatif dans lequel je ne suis pas parvenu à rentrer véritablement.

Pour faire court, je n'avais qu'une pensée en tête : il me fallait des décibels pour oublier la chaleur écrasante qui régnait sur la capitale.

-"On va voir Raspy ? me fait ma chère et tendre qui avait anticipé la situation parce que là.....
-Bah oui, ce sont les meilleurs........."

Nous v'là donc partis du 116 boulevard St Germain vers la place St Michel déjà noire de monde. Le groupe a déjà débuté son set depuis un bon bout de temps. Animé par une rage communicative, le volubile Harry fait battre le pavé une fois de plus (ça, ça avait déjà été fait......en mai 68 mais bon là, il était impératif d'en remettre une couche à coups de décibels incisifs), haranguant l'imposant public qui, bien évidemment, ne se fait pas prier pour réagir sur des titres comme Are You Ready To Rock ? issu de son premier EP intitulé Board The Junker qui était sorti en 2015. Dix ans déjà.

Comme les années précédentes, nos cinq compères, qui, sous l'impulsion d'un Thomas et d'un Cédric ô combien déterminés, alignent les riffs dévastateurs. L'idée, c'est pour ce show d'alterner avec la précision d'un horloger suisse les compos personnelles dont l'incandescent Are You Ready To Rock ? Les reprises, quant à elles, sont toutes exécutées avec une maîtrise qui défie l'entendement, cela va sans dire. Le groupe en deux ans, date à laquelle Harry a intégré Raspy, a, de toute évidence, gagné en cohésion et en efficacité.

Parmi les covers proposées, on remarquera la présence de titres de Metallica dont nos amis sont particulièrement fans comme Fade To Black (quelle versiooooon !!!!!!!) ou bien Enter Sandman mais aussi You Could Be Mine et Don't Cry des Guns, Paranoid du Sab, I Want To Break Free de Queen, Fear Of The Dark de Maiden (avec un public qui, uni dans une sorte de communion métallique, reprend en choeur les fameux "Oh oh oh"), Symphony Of Destruction de Megadeth, Smells Like Teen Spirit de Nirvana et Whole Lotta Love du Zep en guise de conclusion.

Il fallait bien s'arrêter à un moment donné car les organismes ont souffert et cela, Thomas en fera part au public qui, après 2 ou 3 rappels (je sais plus car il faisait tellement chaud), finira par les laisser partir.  Sinon, ça ne vous dirait pas de sortir un 3ème album. Merci à vous.

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Phil
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Re: Raspy Junker

Message par Phil » mar. 24 juin 2025 21:01

RASPY JUNKER : Bad Queen (2023)

Il ne me manquait que cet album de Raspy Junker pour compléter la discographie du groupe. Je reconnais avoir hésité à me le procurer au moment de sa sortie craignant d'être déçu par la prestation de la nouvelle chanteuse Nathalie Aranda. Mal m'en a pris car en termes de chant, nous avons affaire à une véritable guerrière en particulier sur Start A Revolution et Snake Eyes dont la trame efficace vous clouera littéralement sur place. D'entrée de jeu, le ton est donné : les riffs assassins assénés par Thomas Noorman et Loïc Lauret pleuvent de toute part. Hypnotized lui débute sur un mid-tempo fort bienvenu emporté par la voix tantôt enjôleuse tantôt révoltée de Nathalie contrastant avec un Battle Cry qui, lui sur un tempo pachydermique à la Sad But True de qui vous savez, fait son p'tit effet en vous envoyant en pleine face des riffs qui ressemblent davantage à des banderilles qu'à tout autre chose. Les guitares sont emportées par l'enchainement des décibels qu'elles provoquent tandis que le refrain quant à lui, ne vous sortira pas de la tête de sitôt après son écoute. Il y a comme ça des titres qui vous accrochent dès la première écoute.

Puissant, très heavy et efficace à souhait, le morceau-titre, Bad Queen donc, emmené par la terrible et percutante prestation de Cédric Mariolle derrière les fûts et la voix quasi hystérique de Nathalie nous fait sentir à quel point le groupe éprouve le besoin de composer des morceaux originaux en mode rouleau compresseur tout en ne perdant pas de vue leur motivation première : "Du riff, toujours du riff, rien que du riff !!!!!!!"

We Are Rising et son ambiance acoustique jalonnée de jolis arpèges distillés par les deux six-cordistes, un titre chapeauté par la voix chaude et veloutée puis rageuse d'une Nathalie impressionnante en tout point (une maîtrise vocale étourdissante), nous offrent une mini-trève trêve avant la déflagration infernale incarnée par Deserter, un titre sans concession qui remet les pendules à l'heure, une composition sur laquelle Thomas et Cédric se font véritablement plaisir en lâchant des riffs particulièrement destructeurs. Pour faire court, on tire à vue sur tout ce qui bouge.

On poursuit sur Alive, une bien jolie 'power ballad' qui met en exergue tout le talent de composition de nos ami(e)s. Riff entêtant jusqu'à l'addiction, voix envoûtante et solo ciselé d'extraterrestre, tels sont les ingrédients savoureux qui figurent au menu de cet excellent et captivant titre.

J'ai parlé précédemment de "tir à vue". Cela se confirme sur l'apocalyptique Dog Fight au rythme lancinant qui, disons-le tout de go ne fait pas dans la dentelle. En effet, ce sont littéralement des rafales de riffs de six cordes qui s'abattent sur vous et ce, sur fond de section rythmique vrombissante à souhait.

L'album enregistré au Sonic Drive Studio et produit impeccablement par Jon Symons s'achève sur ce Poison parcouru d'ambiances aussi variées les unes que les autres dont le point d'orgue se situe au niveau de ce solo de guitare savamment distillé avec une subtilité et un feeling fort bienvenus. Les guitaristes apprécieront goulument ce magnifique exercice de style.

Autant dire qu'après une première écoute de cet album, vous n'aurez qu'une seule envie : c'est de le réécouter afin d'y déceler de nouvelles subtilités car cet opus d'excellente facture en recèle à coup sûr.

Aujourd'hui, c'est Harry, doté d'une voix puissante qui a remplacé la belle Nathalie partie pour d'autres projets qui lui tiennent à coeur. Ce que l'on peut souhaiter au groupe, c'est de se remettre au travail pour espérer un 3ème effort tout aussi réussi que World Of Violence et Bad Queen. En attendant, allez les voir s'ils passent près de chez vous, vous ne serez pas déçus.

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