Les reprises et leurs originales.

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Monsieur-Hulot
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Monsieur-Hulot » sam. 19 avr. 2025 09:48

On l'a mise celle là ? La version originale de "Tu veux ou tu veux pas ?" 1967:

Nem Vem Que não Tem, sortie en 1967, composée par le compositeur brésilien Carlos Imperial (paroles et musique) et interprétée par le chanteur brésilien Wilson Simonal.
Pierre Cour adapte les paroles en français, sans chercher à être fidèle au texte original. Et, fin avril 1969, Marcel Zanini se voit proposer par Barclay de l’enregistrer.
Le titre aurait été refusé par plusieurs artistes, dont Eddy Mitchell. L'enregistrement se fait en un quart d'heure. Un million de disques en sont vendus. C'est le seul titre interprété par Marcel Zanini à être un tel succès populaire.
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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 20 avr. 2025 09:21

Monsieur-Hulot a écrit :
sam. 19 avr. 2025 09:48
On l'a mise celle là ? La version originale de "Tu veux ou tu veux pas ?" 1967:

Nem Vem Que não Tem, sortie en 1967, composée par le compositeur brésilien Carlos Imperial (paroles et musique) et interprétée par le chanteur brésilien Wilson Simonal.
Pierre Cour adapte les paroles en français, sans chercher à être fidèle au texte original. Et, fin avril 1969, Marcel Zanini se voit proposer par Barclay de l’enregistrer.
Le titre aurait été refusé par plusieurs artistes, dont Eddy Mitchell. L'enregistrement se fait en un quart d'heure. Un million de disques en sont vendus. C'est le seul titre interprété par Marcel Zanini à être un tel succès populaire.
Chanteur populaire et gros séducteur, Simonal représentera parfaitement cette courte période euphorique qu’a connu le Brésil à l’aube d’un développement économique sans précédent. C’est à cette époque que ce carioca "pure sucre" enregistra ses meilleurs albums (et surtout l'hymne zélateur du Brésil : Pais Tropical).
La suite fût plus contrastée. En 1972, Wilson Simonal est accusé d'avoir dénoncé son comptable à la police militaire. Les brésiliens, au cœur d’une dictature militaire, vont délaisser le chanteur. Il meurt comme un inconnu en 2000.
Coté Marcel Zanini, il reprendra aussi un autre succès brésilien Mas Que Nada de Jorge Ben Jor (que Sergio Mendes transformera en tube mondial 2 ans plus tard) sous le titre A quoi tu joues ?, un véritable bijou d'absurdité et de non sens...


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 26 avr. 2025 11:17

Avec Eisbär, Grauzone accouche ni plus ni moins de l'hymne d'une génération en Suisse : le "froid polaire" proclamé par le chanteur Martin Eicher et le groove électronique sans détours passent bien auprès d'une jeunesse désabusée qui se sent trahie par la guerre froide et l'étroitesse d'esprit de leurs petits-bourgeois de parents. Eisbär devient la bande-son de la contestation zurichoise. Un titre disco-punk pour les jeunes anti-disco.
La chanson se traduit approximativement de l'allemand par "Je veux être un ours polaire dans le froid polaire. Je n'aurais plus à pleurer, et tout irait bien". Les paroles (inspirées d'un cauchemar de Martin Eicher où il a vu des ours polaires parler sur un mur) sont d'une force saisissante et capturent parfaitement la beauté et la tristesse de la solitude. L'idée de vouloir être un ours polaire seul dans l'Arctique est si frappante que beaucoup de gens peuvent s'identifier à ce sentiment d'isolement.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par gabuzomeuzomeu » sam. 26 avr. 2025 12:17

juthova a écrit :
sam. 26 avr. 2025 11:17
Avec Eisbär, Grauzone accouche ni plus ni moins de l'hymne d'une génération en Suisse : le "froid polaire" proclamé par le chanteur Martin Eicher et le groove électronique sans détours passent bien auprès d'une jeunesse désabusée qui se sent trahie par la guerre froide et l'étroitesse d'esprit de leurs petits-bourgeois de parents. Eisbär devient la bande-son de la contestation zurichoise. Un titre disco-punk pour les jeunes anti-disco.
La chanson se traduit approximativement de l'allemand par "Je veux être un ours polaire dans le froid polaire. Je n'aurais plus à pleurer, et tout irait bien". Les paroles (inspirées d'un cauchemar de Martin Eicher où il a vu des ours polaires parler sur un mur) sont d'une force saisissante et capturent parfaitement la beauté et la tristesse de la solitude. L'idée de vouloir être un ours polaire seul dans l'Arctique est si frappante que beaucoup de gens peuvent s'identifier à ce sentiment d'isolement.
Ce titre "exotique" pour le fan de synthé-punk a tilté à sa sortie .... Les frangins Eicher je les ai donc un peu suivi dans leur parcours !

Ceux là de Belgique viennent confirmer que les Suisses et les Belges c'est tout pareil d'après Coluche !
Enfin les belges sont un peu plus punks et ils ont été un temps assez électro !



Stéphan Eicher, Rodolphe Burger et Cadiot c'est plus dense ,


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » sam. 3 mai 2025 09:07

War Pigs (qui était à l'origine intitulé Walpurgis, une fête associée aux sorcières et aux satanistes mais rapidement modifié sur la recommandation de leur maison de disques) ne s'est pas bien vendu en single mais est devenu une chanson emblématique. Plusieurs critiques la considèrent comme la meilleure chanson anti-guerre de heavy métal jamais enregistrée.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par gabuzomeuzomeu » lun. 5 mai 2025 06:50

juthova a écrit :
sam. 3 mai 2025 09:07
War Pigs (qui était à l'origine intitulé Walpurgis, une fête associée aux sorcières et aux satanistes mais rapidement modifié sur la recommandation de leur maison de disques) ne s'est pas bien vendu en single mais est devenu une chanson emblématique. Plusieurs critiques la considèrent comme la meilleure chanson anti-guerre de heavy métal jamais enregistrée.

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Quand le titre du Sabbath est sorti il y avait cette connotation satanique mais aussi la protest song comme "War" ou chez CCR, comme pas mal de titres depuis le début de la guerre du Vietnam (Still et Neil Young pas étrangers à l'affaire) et depuis le titre est rentré dans mon cerveau de façon indéfectible !
Comme le Sabbath a enchaîné quelques bons titres à l'époque et j'appréciais leur son lourd !

Cette version assez produite avec ce chanteur éthiopien est bien pêchue et les musiciens français font un ensemble très écoutable !

Ce titre, en reprise, il y en eu un paquet, la version de CAKE aux alentours des 2000 se détache du lot par l'apport du cuivre mariachi qui mexicanise le résultat !

L'humour est le seul vaccin contre la connerie… Le con lui n’a jamais trouvé la pharmacie ! (Aphorismes et Blues - Pierre Perret 2020)

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Elie Köpter » lun. 5 mai 2025 08:19

Bon j'pensais l'avoir posté l'autre jour mais je n'ai pas dû appuyer sur le bouton ENVOYER :gene3:

Ain't talking about love passé à la moulinette swingin' sixties :


Et la version originale of course (pour comparer) :

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » jeu. 8 mai 2025 08:28

gabuzomeuzomeu a écrit :
lun. 5 mai 2025 06:50
juthova a écrit :
sam. 3 mai 2025 09:07
War Pigs (qui était à l'origine intitulé Walpurgis, une fête associée aux sorcières et aux satanistes mais rapidement modifié sur la recommandation de leur maison de disques) ne s'est pas bien vendu en single mais est devenu une chanson emblématique. Plusieurs critiques la considèrent comme la meilleure chanson anti-guerre de heavy métal jamais enregistrée.

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Quand le titre du Sabbath est sorti il y avait cette connotation satanique mais aussi la protest song comme "War" ou chez CCR, comme pas mal de titres depuis le début de la guerre du Vietnam (Still et Neil Young pas étrangers à l'affaire) et depuis le titre est rentré dans mon cerveau de façon indéfectible !
Comme le Sabbath a enchaîné quelques bons titres à l'époque et j'appréciais leur son lourd !

Cette version assez produite avec ce chanteur éthiopien est bien pêchue et les musiciens français font un ensemble très écoutable !

Ce titre, en reprise, il y en eu un paquet, la version de CAKE aux alentours des 2000 se détache du lot par l'apport du cuivre mariachi qui mexicanise le résultat !

Comme d'hab en matière de reprises, la version de Cake (dotée d'un clavier funky sinistre et d'une guitare déchiqueteuse) est excellente.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » jeu. 8 mai 2025 08:29

Comme une prémonition, Ian Curtis chante l'enfermement mais aussi la libération et l'envie de respirer ailleurs, enfin, sans plus rendre de compte à personne, à commencer par lui-même. Comme une prémonition parce que ce grand garçon de 23 ans choisira en mai 1980 de quitter ce monde, à la veille d'une tournée américaine pour le groupe.
Sombre, mais d'une beauté à couper le souffle, cette ballade imposante figurera toujours parmi les meilleures chansons de Joy Division.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par Romulien » ven. 9 mai 2025 18:10

La chanson All by myself en français.

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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 11 mai 2025 08:41

Cette chanson a été composée à l'origine par le compositeur et chef d'orchestre cubano-mexicain Perez Prado. Surnommé le "Roi du mambo", Perez Prado a enregistré de nombreux mambos et, lorsqu'il manquait d'inspiration, il les numérotait simplement. Mambo n° 5 fait partie d'une série de huit. La version de Prado était instrumentale.
"Un peu de Monica dans ma vie, un peu d'Erica à mes côtés, un peu de Rita, c'est tout ce dont j'ai besoin,...". En 1999, le musicien pop allemand Lou Bega va sampler les riffs originaux de Prado et ajouter des paroles, transformant ainsi Mambo n° 5 en une chanson d'amour pour plusieurs femmes, à savoir Angela, Pamela, Sandra, Rita, Monica, Erica, Tina, Mary et Jessica. Il parait que les filles mentionnées étaient toutes d'anciennes petites amis de Lou, mais ce n'est probablement pas une coïncidence si huit d'entre elles portent des prénoms se terminant par A, ce qui les rend tout à fait chantables.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » ven. 23 mai 2025 09:40

En 1960, alors que la nouvelle capitale du Brésil, Brasilia, est en train d'être bâtie, le président du pays invite Antônio Carlos Jobim et Vinicius de Moraes à passer une saison dans son palace pour composer une symphonie, afin qu'elle soit jouée à l'inauguration de la ville.
Un soir, les deux hommes se promenaient près du palais lorsqu'ils entendirent le murmure de l'eau. C'est à ce moment -là qu'ils découvrirent une source d'eau potable et l'inspiration pour la création de la musique. Les paroles parlent d'une personne qui a peur de l'amour, essayant de s'en éloigner pour sauver son cœur tout en buvant "son eau" (sans doute une boisson alcoolisée).


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 25 mai 2025 07:58

En décembre 1974, Aerosmith est à Honolulu pour assurer la première partie du groupe Guess Who. Alors qu'ils sont en pleine balance, Joe Perry improvise, sans même y penser, un des riffs de guitare les plus célèbres du monde. Steven Tyler se jette derrière la batterie, imagine le rythme et improvise des paroles.
Quelques mois plus tard, Aerosmith est en studio à New York. Il faut bien le reconnaître, un petit peu en panne. Le quintet décide alors de reprendre cette bouture hawaïenne. La composition progresse et le soir même, Steven Tyler écrit les paroles dans sa chambre d'hôtel. Il est super content de lui, mais il oublie son carnet dans le taxi qui l'emmène au studio le lendemain matin. Ce qui agace un tantinet le reste du groupe. Pas grave, Tyler s'empare d'un walkman, glisse la cassette où l'instru a été enregistrée la veille et file dans la cage d'escalier pour écrire de nouvelles paroles. Mais il oublie de prendre un carnet. Pas grave, il écrit sur les murs.
Walk This Way parle d'une pom-pom girl aux mœurs légères qui guide un écolier dans sa première expérience sexuelle. C'est une chanson extrêmement sexuelle qui a parfaitement plu aux jeunes fans masculins d'Aerosmith, tout en étant suffisamment ambiguë pour être diffusée à la radio.


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Re: Les reprises et leurs originales.

Message par juthova » dim. 8 juin 2025 13:44

Quiconque ayant grandi dans les années 90 a connu le règne sans partage de Radiohead sur les charts anglais grâce à Creep, un tube planétaire que le groupe a refusé de jouer sur scène pendant les années 2000. La raison se situe peut-être dans le fait que ce morceau emprunte l'essentiel de sa structure mélodique et de son arrangement à The Air That I Breathe version Hollies. L'écoute des premiers accords du morceau ne laisse aucun doute, si bien qu'aujourd'hui Creep est crédité Yorke/Hazlewood/Hammond et que Radiohead partage les royalties de son morceau le plus connu avec les auteurs de The Air That I Breathe. C'est d'ailleurs assez drôle de constater que Radiohead poursuivra plus tard Lana Del Rey pour avoir plagié Creep dans sa chanson Get Free, sortie en 2017. Radiohead perdra ce procès. Mais ceci est une autre histoire.

The Air That I Breathe est une ballade composée par deux auteurs-compositeurs britanniques, Mike Hazlewood et Albert Hammond. Tous deux avaient fait partie du même groupe rock, The Family Dogg. A l'origine c'est Albert Hammond, qui, en 1972, avait enregistré The Air That I Breathe sur son premier album. La chanson parle d'un homme dont tous les désirs sont comblés par la femme qu'il aime.

En 1974, après plusieurs années d'infortunes, ringardisés par la génération Woodstock et l'émergence des étalons fringants du glam-rock, les Hollies, pionniers de la British Invasion dans les années 60, parvinrent à sortir de l'oubli grâce à leur reprise de The Air That I Breathe. Avec son arrangement pop-rock (violons, cuivres, chœurs, solo de guitare larmoyant), la version des Hollies va connaitre rapidement un gros succès en atteignant la 2ème place dans les charts UK.



Version du père du guitariste des Strokes



Version du groupe spécialisé dans les ballades romantiques (souvent gluantes de mièvrerie, à l’image de leur énorme tube “I ain’t Heavy, He’s My Brother” en 1969).


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