L'ïle du bonheur
Posté : jeu. 31 déc. 2020 09:43
D'abord en guise d'introduction, je dois avouer que j'ai déjà fréquenté les allées de ce forum dans une autre vie et sous un autre nom. Certains parmi les plus anciens se souviendront peut-être d'abuddy, de son humour toujours de qualité, de sa cuture musicale généreuse et surtout de ses passages à vide multiples, de sa présence rare et souvent insignifiante.
Au moment du passage à une nouvelle formule de ce forum, je n'ai pas été en mesure de renouveler mon bail, vu que j'étais mort.
Titulaire de quelques maladies douloureuses, je ne pensais pas en être arrivé à cette extrémité... et pourtant.
Et pourtant, j'ai su que j'étais mort en arrivant sur cette fameuse île dont on parle un peu partout sur notre planète et dans certaines rubriques de ce forum. Du plus lointain que je me souvienne, un de ses premiers pensionnaires fut Adolf Hitler. A sa "disparition" en 1945, certains affirmèrent qu'il n'était pas mort mais avait trouvé refuge dans un pays lointain, peut-être une île. C'est une possibilité comme dirait Houellebecq. La légende pouvait commencer. Je n'ai pas eu le temps de vérifier cette information tant cette île est peuplée et que je n'y suis pas resté assez longtemps même si la notion de temps, de durée, n'existe pas là-bas.
Je n'ai pas compris pourquoi j'étais arrivé sur cette île. Je ne suis pas connu. Je ne chante pas, ne suis pas musicien. J'ai été peu médiatisé si ce n'est un passage maintenant très ancien aux journaux télévisés de TF1 à 13h et 20h pour des raisons professionnelles et quelques interventions sur Radio Urgence, la radio éphémère créée par Radio France à destination des SDF et des travailleurs sociaux qui vont avec. Et ce n'est pas ce flirt de 2 mn dont 1mn 50 de préliminaires avec Marie-Pierre Casey (Ben quoi ! Je suis éjaculateur précoce, et alors ! Vous n'avez pas de défauts, vous ? On voit que vous connaissez pas les lapins...) qui a pu me valoir ce parachutage.
Bon, j'ai eu le temps de voir Elvis Presley, Kurt Cobain, Janis Joplin, Jimi Hendrix, John Lennon sans oublier mon cher Buddy Holly jusqu'au moment où a eu lieu l'évènement qui est à l'origine de mon retour sur terre. C'était un matin comme tous les matins du monde, un monde ou Marin Marais pouvait initier Hendrix à la viole de gambe.
Un type est sorti de sa case en hurlant : "Mais je suis pas mort moi, merde ! Qu'est-ce que je fous là ?". J'ai reconnu Hervé Vilard. Il s'est mis à courir après un autre type, un officiel de l'île, une sorte de Gentil Organisateur. Celui-ci s'est retourné et calmement lui a répondu : "Nos registres sont formels, Monsieur Vilard. Vous êtes décédé dans un accident de voiture en vous rendant à l'enterrement de Dave".
"Mais bordel de Dieu, il est pas mort non plus, Dave !" répondit l'interprète de Capri c'est fini et dire que c'était la ville de mon premier amour, je ne crois pas que j'y retournerai un jour et j'ai crié, crié, Aline pour qu'elle revienne.
Le G.O. reprit la parole "On va vérifier tout ça, j'ai justement les registres sur moi, ça tombe bien. Alors je clique sur Dave et que lise-je ? Qu'en effet, il n'est pas mort mais que ça devrait pas tarder. Vous êtes sûr que vous voulez pas l'attendre ? Parce que vous, c'est pareil, ça devrait pas tarder..."
"Non, non, non ! j'attends rien du tout", gueula Hervé, "Elle est où la sortie ?" "On va aller à la porte dimentionnelle" indiqua le G.O. "Suivez-moi".
Je m'étais approché discrètement bien que cette discrétion fut inutile. Personne ne me connaissant, je n'étais nullement inquiété sauf par quelques ricanements mêlés à des murmures ou je crus entendre les mots éjaculateur et précoce. Les nouvelles vont vite ici, pensais-je en suivant Hervé Vilard et le G.O.
Je n'hésitais pas et je m'engoufrais dans la porte dimenmachin en même temps que le roucouleur des sixties et me voilà.
Maintenant je m'appelle Pinouille et je remercie Zézette qui m'a inspiré ce pseudo en référence à un certain père Noël.
Sinon, ça va vous ?
Au moment du passage à une nouvelle formule de ce forum, je n'ai pas été en mesure de renouveler mon bail, vu que j'étais mort.
Titulaire de quelques maladies douloureuses, je ne pensais pas en être arrivé à cette extrémité... et pourtant.
Et pourtant, j'ai su que j'étais mort en arrivant sur cette fameuse île dont on parle un peu partout sur notre planète et dans certaines rubriques de ce forum. Du plus lointain que je me souvienne, un de ses premiers pensionnaires fut Adolf Hitler. A sa "disparition" en 1945, certains affirmèrent qu'il n'était pas mort mais avait trouvé refuge dans un pays lointain, peut-être une île. C'est une possibilité comme dirait Houellebecq. La légende pouvait commencer. Je n'ai pas eu le temps de vérifier cette information tant cette île est peuplée et que je n'y suis pas resté assez longtemps même si la notion de temps, de durée, n'existe pas là-bas.
Je n'ai pas compris pourquoi j'étais arrivé sur cette île. Je ne suis pas connu. Je ne chante pas, ne suis pas musicien. J'ai été peu médiatisé si ce n'est un passage maintenant très ancien aux journaux télévisés de TF1 à 13h et 20h pour des raisons professionnelles et quelques interventions sur Radio Urgence, la radio éphémère créée par Radio France à destination des SDF et des travailleurs sociaux qui vont avec. Et ce n'est pas ce flirt de 2 mn dont 1mn 50 de préliminaires avec Marie-Pierre Casey (Ben quoi ! Je suis éjaculateur précoce, et alors ! Vous n'avez pas de défauts, vous ? On voit que vous connaissez pas les lapins...) qui a pu me valoir ce parachutage.
Bon, j'ai eu le temps de voir Elvis Presley, Kurt Cobain, Janis Joplin, Jimi Hendrix, John Lennon sans oublier mon cher Buddy Holly jusqu'au moment où a eu lieu l'évènement qui est à l'origine de mon retour sur terre. C'était un matin comme tous les matins du monde, un monde ou Marin Marais pouvait initier Hendrix à la viole de gambe.
Un type est sorti de sa case en hurlant : "Mais je suis pas mort moi, merde ! Qu'est-ce que je fous là ?". J'ai reconnu Hervé Vilard. Il s'est mis à courir après un autre type, un officiel de l'île, une sorte de Gentil Organisateur. Celui-ci s'est retourné et calmement lui a répondu : "Nos registres sont formels, Monsieur Vilard. Vous êtes décédé dans un accident de voiture en vous rendant à l'enterrement de Dave".
"Mais bordel de Dieu, il est pas mort non plus, Dave !" répondit l'interprète de Capri c'est fini et dire que c'était la ville de mon premier amour, je ne crois pas que j'y retournerai un jour et j'ai crié, crié, Aline pour qu'elle revienne.
Le G.O. reprit la parole "On va vérifier tout ça, j'ai justement les registres sur moi, ça tombe bien. Alors je clique sur Dave et que lise-je ? Qu'en effet, il n'est pas mort mais que ça devrait pas tarder. Vous êtes sûr que vous voulez pas l'attendre ? Parce que vous, c'est pareil, ça devrait pas tarder..."
"Non, non, non ! j'attends rien du tout", gueula Hervé, "Elle est où la sortie ?" "On va aller à la porte dimentionnelle" indiqua le G.O. "Suivez-moi".
Je m'étais approché discrètement bien que cette discrétion fut inutile. Personne ne me connaissant, je n'étais nullement inquiété sauf par quelques ricanements mêlés à des murmures ou je crus entendre les mots éjaculateur et précoce. Les nouvelles vont vite ici, pensais-je en suivant Hervé Vilard et le G.O.
Je n'hésitais pas et je m'engoufrais dans la porte dimenmachin en même temps que le roucouleur des sixties et me voilà.
Maintenant je m'appelle Pinouille et je remercie Zézette qui m'a inspiré ce pseudo en référence à un certain père Noël.
Sinon, ça va vous ?